Spécificités des organismes
communautaires
autonomes
Auprès de qui
Les organismes communautaires interviennent auprès de différentes personnes, quel que soit leur genre, leur statut social; ils interviennent auprès des personnes vivant avec un handicap; auprès des jeunes, des personnes aînées, des familles. Leur intervention est aussi large que la diversité des personnes qui composent nos communautés, etc.
Champs d’action
Ils œuvrent dans divers secteurs, dont la santé et les services sociaux, la famille, la défense collective des droits, l’éducation, l’alphabétisation, le raccrochage scolaire, le logement, l’environnement, la solidarité internationale, la formation, etc.
Comment
L’écoute, l’inclusion, la défense des droits ainsi que des activités d’information et d’éducation populaire font partie intégrante de leur quotidien. La réappropriation du pouvoir par les personnes, afin qu’elles puissent agir comme citoyennes à part entière, est à la base de leur approche.
Pourquoi
Partout au Québec, les organismes communautaires autonomes améliorent le tissu social, contribuent à réduire les inégalités sociales en agissant sur les causes des problèmes sociaux pour les prévenir. Les organismes d’action communautaire autonome défendent les droits, favorisent le renforcement du pouvoir d’agir des personnes sur leurs conditions de vie. Ce sont des lieux d’implication citoyenne où on vise l’inclusion et le mieux-être de chaque personne, mais aussi de la collectivité. Les organismes communautaires visent la justice sociale.
Comment se manifeste concrètement l’action communautaire autonome dans un organisme ?
Le désir de faire advenir une société plus juste, plus démocratique
À travers sa variété, le mouvement communautaire est porteur de projets d’une société nouvelle exempte de pauvreté, de sexisme, de racisme, de violence, de logiques technocratiques et d’abus de pouvoir.
Une vision globale de la santé et du bien-être des personnes et de la société
Les organismes communautaires soutiennent que le contexte économique, politique, social et culturel, dans lequel les gens vivent, constitue un des déterminants majeurs de leur état de santé et de bien- être. Ils cherchent donc à intervenir directement sur les conditions de vie socioéconomiques.
Une approche globale
Les organismes communautaires considèrent les problèmes spécifiques à l’intérieur d’une approche globale où l’on tient compte de toute la personne. Ils cherchent à éviter la fragmentation et la spécialisation des interventions; à cette fin, ils mettent à profit diverses formes de polyvalence.
Une action basée sur l’autonomie des groupes et des individus
Les organismes communautaires favorisent le cheminement des personnes et des groupes vers la mise à contribution de leur capacité propre à résoudre leurs difficultés et modifier leurs conditions de vie. Les organismes visent une démarche d’autonomie qui peut être individuelle ou collective et qui appelle les personnes concernées à devenir actives, responsables et critiques au sein de leur société.
Une capacité d’innover
Les groupes communautaires ont mis en marche une multitude d’initiatives pour répondre adéquatement à des besoins nouveaux. Ils cherchent à répondre à ces besoins en adoptant des pratiques nouvelles, d’où l’importance accordée à la souplesse, à la capacité d’adaptation et à l’innovation.
L’enracinement dans la communauté
Les ressources communautaires naissent de la reconnaissance d’un besoin par une communauté dans un milieu donné. Elles sont créées sur l’initiative de personnes membres de cette communauté. Ces ressources y sont profondément engagées et, de ce fait, peuvent susciter la mobilisation de personnes de la communauté pour créer des lieux d’appartenance, bâtir des réseaux d’aide et d’appui, offrir des services dans le domaine de la santé et des services sociaux. La participation des membres de la communauté peut se réaliser selon des modalités très variées et qui tiennent compte des particularités propres au milieu concerné.
Une vision « autre » du service
Plusieurs organismes communautaires donnent des services à la population. Toutefois, le service n’est pas une fin en soi. Il est une réponse à un besoin précis, mais il est également étroitement imbriqué au travail d’information, de participation, de conscientisation, de responsabilisation et de mobilisation. C’est là une autre dimension de la polyvalence des organismes communautaires.
Une conception plus égalitaire des rapports entre intervenants.es et participants.e
Les organismes communautaires s’appliquent à véhiculer dans leur pratique une conception des rapports entre intervenants.es et participants.es axée sur un principe de collaboration qui responsabilise autant les uns que les autres dans la démarche suivie. Ainsi, le savoir et le pouvoir qui en découlent habituellement font l’objet d’un partage plus égalitaire.
Un fonctionnement démocratique
Les groupes communautaires favorisent des formes diversifiées de démocratie directe. Le cadre légal qui régit ces organismes suppose la présence d’un membership actif qui élit un conseil d’administration représentatif de ses membres et, par le fait même, de la communauté qu’il dessert. Les organismes possèdent des statuts et règlements qui précisent leur mode de fonctionnement.
La participation des membres à la définition de la mission, des orientations et des modes de fonctionnement de l’organisme contribue à accroître le degré d’appartenance des personnes à l’égard de la ressource. Cette participation active des membres, de même que celle du personnel quant aux prises de décision et la responsabilisation collective des membres constituent des objectifs majeurs pour les organismes communautaires. Cette vie associative implique que les organismes communautaires y consacrent temps, énergies et ressources financières.
Une infrastructure stable
L’atteinte des objectifs par les organismes suppose la mise en place d’une équipe permanente formée de personnes rémunérées ou de bénévoles qui travaillent directement à l’amélioration de la qualité de vie de leur milieu.
Un rapport volontaire à l’organisme
Les personnes qui fréquentent les organismes communautaires viennent librement. Elles participent à une démarche sur une base volontaire.
Des collaborations librement consenties
Dans la poursuite de leurs objectifs, les organismes communautaires s’appuient sur les ressources de la communauté partout où ces ressources peuvent contribuer à l’amélioration du tissu social. Si la clientèle spécifique que dessert l’organisme nécessite des services que seules d’autres ressources communautaires ou institutionnelles peuvent offrir, l’organisme en informe les membres concernés et des collaborations peuvent alors s’établir. Par ailleurs, ces collaborations doivent toujours être établies à la demande express des membres ou utilisateurs concernés, et être librement consenties.